



O Rubor ! raconte une histoire de fibule
ancienne qui se met à transmuter et à se
déployer vers l’inconnu. Dans ce récit, je
joue avec l’état physique du verre qui en
tant que solide amorphe, se trouve dans
une sorte d’entre deux, ni tout à fait
solide, ni tout à fait liquide. Ce qui lui
permet de prendre corps dans une
structure singulière propice à la
transformation.
Pour moi la lecture se fait par les sens,
et il y a un fond sonore derrière ce conte,
un chant d’Hildegarde Von Bingen :
“O Rubor Sanguinis” qui parle de sang et
de fleur en hiver.


Le Tiffany, ce cuivre soudé à l’étain,
permet une sorte de construction
intuitive en se détachant des contraintes
qui sont traditionnellement associées au
montage au plomb.
Je suis partie d’une forme prédéfinie :
une fibule mérovingienne, et j’ai fait
évolué la forme en imprimant d’abord le
verre par différentes techniques de
thermoformages. Et puis la forme de la
fibule s’est libérée en accueillant
d’autres types d’attaches et de matières
comme le boulon, l’acier, le papier.
C’est une histoire qui pourrait être
circulaire et sans fin.







