La Galerie Toutouchic à Metz, présente actuellement une exposition personnelle de Mélanie Lecointe (née en 1979, à Douai). Après avoir étudié l’art du vitrail à l’Ecole des Métiers de l’Art d’Arras, elle ne voulait pas s’enfermer dans un travail strictement technique, artisanal. Bien au contraire, elle a souhaité ouvrir un art méconnu et uniquement rattaché aux édifices religieux aux autres champs de la création pour qu’il puisse porter des messages débarrassés des contextes religieux et décoratifs. Faire du vitrail un medium actuel et pertinent était son défi premier. Il est ainsi dépoussiéré, bousculé et actualisé dans une démarche audacieuse, radicale, critique et ironique. Contrairement aux vitraux contemporains produits par des artistes comme Matisse ou Soulage, Mélanie Lecointe fait sortir le vitrail du cadre de la fenêtre et pour le faire dialoguer avec l’espace, la société et l’air du temps. Il devient malléable et modulable et se fait le support de problématiques nouvelles : politiques, sociales, genrées etc. A l’image des figures majeures du Bauhaus dans les années 1920-1930 (Josef Albers) ou des artistes féministes qui dès la fin des années 1960 ont choisi de revenir vers des techniques oubliées, isolées et ouvertement déconsidérées (Judy Chicago, Louise Bourgeois, Harmony Hammond ou encore Sheila Hicks), elle donne une nouvelle impulsion au vitrail en le décloisonnant puisqu’il est devenu entre ses main une sculpture ou une installation à part entière.






Casque de chantier en faïence émaillée, Tract N°2, Présidentielle, éd. Mitraillette.
@Melanie Lecointe




